L’AAORP et le service des poudres
L’AAORP, qui regroupait les OR du service des poudres, a été fondée en 1924 et a obtenu la reconnaissance d’utilité publique en 1932.
Le service des poudres, entité militaire importante, assurait dans les poudreries nationales la production des poudres et explosifs et exerçait à la direction et dans ses laboratoires des activités de recherche et développement dans ces domaines.
Par ailleurs, le service disposait d’une école de perfectionnement des OR ( EPOR) qui assurait le maintien en condition opérationnelle des OR au moyen d’un cycle annuel de conférences techniques et d’exercices consistant en deux journées de visites d’établissements militaires ou civils présentant un intérêt scientifique ou technique. De plus, les OR accomplissaient, au fil des années, des périodes au sein de poudreries ou de laboratoires du service.
Cette situation et cette organisation ont perduré au delà de la seconde guerre mondiale. La population des OR était alors constituée d’officiers du service retraités et de scientifiques (ingénieurs ou universitaires) choisis puis nommés officiers de réserve à l’issue de leur service militaire effectué en tant que ’’scientifiques du contingent’’ dans les établissements du service.
La réforme des poudres
En 1971, le service des poudres a été supprimé. Les activités industrielles de production dans les poudreries ont été confiées à un établissement public créé à cet effet, la SNPE (société nationale des poudres et explosifs), Le contrôle régalien de l’Etat sur les poudres et explosifs a été transféré au STPE (service technique des poudres et explosifs), organisme militaire mis en place au sein de la DMA devenue ensuite la DGA.
Les dirigeants successifs du STPE, issus naturellement de l’ex service des poudres, ont poursuivi , sous timbre DGA, la mission de I’EPOR à l’intention des OR originaires du service des poudres ; ces derniers ont alors constitué une branche particulière des OR de l’armement. C’est ainsi que , sans interruption, le cycle d’instruction des réserves a été maintenu pour ces officiers.
Cependant, au fil des années, les anciens OR devenaient honoraires et les scientifiques du contingent affectés au STPE ou à la direction de la DGA qui l’abritait (DEN, DSP…. ) ont été choisis par leurs dirigeants en considération de leur compétence, de leur manière de servir et de leur volontariat, et nommés officiers de réserve , mais en faible nombre.
La population des OR concernés s’est réduite progressivement mais inexorablement.
L’association et la nouvelle réserve
A partir de la fin des années 1990, l’association a effectué de nombreuses interventions, tant internes à la DGA ( DSP, DRH, inspection) qu’extérieures (Ministère, Mission réserve, puis CSERM devenu le CSRM) dans le dessein d’obtenir une réactivation de la réserve de l’armement à l’instar de la branche ’’poudrière’’ qui en était la seule composante active et fonctionnait pratiquement en marge des activités et procédures officielles de la DGA.
La DGA ainsi sollicitée a confié à l’inspection de l’armement la mission d’étudier le problème posé et de présenter des propositions.
Au début de 2002, le rapport publié concluait à l’intérêt de réactiver la réserve de l’armement, composée exclusivement d’officiers puisqu’il n’ y avait à la DGA que des officiers d’active.
L’approbation de ces conclusions par la DGA a conduit l’inspection de l’armement à proposer à l’association, encore I’AAORP, d’évoluer :
- en étendant sa population à l’ensemble des OR de l’armement et non plus seulement aux anciens poudriers ou réputés tels,
- en substituant à sa dénomination, celle d’association des OR des corps de l’armement, en vue de regrouper les trois corps d’officiers (IA, IETA, OCTAA),
cela dans le dessein de reconnaître l’association comme interlocuteur privilégié de la DGA pour la vie de sa réserve. Auparavant, l’inspection de l’armement s’est assurée que les associations d’officiers existantes ( CAIA , AAIETA, OCTAA) ne souhaitaient pas prendre en charge tout ou partie de cette mission.
Dans ces conditions, l’AAORP a entrepris et obtenu (ministères de l’intérieur, de la défense et Conseil d’Etat en raison de l’utilité publique) la modification de sa dénomination et de ses statuts et a signé en juin 2004, en tant qu’ AORCA, une convention avec la DGA, du type de celles prévues à I’IM 094 du 19 octobre 2001.
L’AORCA aujourd’hui
La DGA, à l’instar des armées et services, a mis en place un délégué aux réserves (DERES ).
L’AORCA a mis à sa disposition un représentant, son président à l’époque, chargé de :
- transmettre la connaissance et les activités de l’ancienne réseau : des poudres,
- échanger sur la constitution et l’organisation de la nouvelle réserve de l’armement,
- traduire dans les faits les engagements réciproques de I’AORCA et de la DGA souscrits aux termes de la convention de juin 2004.
Ainsi, la DGA et son partenaire I’AORCA ont entrepris d’œuvrer au profit de la défense conjointement aux armées et services avec leurs partenaires associatifs privilégiés.
La situation a évolué récemment, entrainant des décisions et précisions importantes et même essentielles concernant le rôle et la mission de I’AORCA au sein de la DGA et de ses officiers de réserve opérationnels et citoyens.
Le plan VESTRA (VEille Scientifique et Technique de la Réserve de l’Armement) , dont I’AORCA est à l’origine, est un exemple caractéristique de ce partenariat privilégié destiné à contribuer efficacement à la mission de veille de la DGA à l’égard des environnements scientifiques et techniques de tous ordres.